Les agriculteurs mayennais demandent un mois de plus pour entretenir les haies

Les agriculteurs mayennais demandent un mois de plus pour entretenir les haies

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Les agriculteurs mayennais demandent un mois de plus pour entretenir les haies : débat en cours

Les agriculteurs en Mayenne demandent une dérogation d’un mois pour l’entretien des haies, face aux pluies abondantes qui ont empêché les travaux, déclenchant ainsi un débat animé avec les associations de protection de la nature.

La demande des agriculteurs

Les syndicats agricoles plaident pour repousser la période d’interdiction de l’entretien des haies, actuellement fixée du 16 mars au 15 août. Ils souhaitent que cette interdiction commence le 15 avril, afin de compenser les semaines perdues à cause des fortes pluies récentes.

Un salarié agricole, expliquait : « Avec la pluie des dernières semaines, je ne peux aller que dans les champs praticables. » De son côté un éleveur bio propriétaire d’une exploitation classée zone Natura 2000, soutenait que cette extension est indispensable : « Il me faut absolument un mois de plus, le temps que les champs impraticables épongent l’eau des dernières semaines. »

Le mois d’octobre dernier a été particulièrement pluvieux, ayant reçu l’équivalent d’un an de précipitations, compliquant ainsi les tâches habituelles d’entretien des haies pour les agriculteurs. Il est donc compréhensible que ces derniers cherchent des solutions pour maintenir des infrastructures agricoles fonctionnelles.

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Les associations de protection de la nature ripostent

Les associations telles que la Mayenne Nature Environnement et la Fédération de l’Environnement sont fermement opposées à cette demande, la qualifiant d’irresponsable. Jean-Marc Lalloz, membre de Mayenne Nature Environnement, explique l’importance cruciale des haies pour la nidification des oiseaux et des insectes durant cette période : « C’est une question de bien commun, c’est l’avenir de la planète qui se joue dans cette question. »

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Les experts estiment que le décalage pourrait impacter négativement les populations d’oiseaux, déjà en déclin de 30 % au cours des 30 dernières années selon l’Office Français de la Biodiversité et la Ligue de Protection des Oiseaux.

Voici un tableau récapitulatif des principales préoccupations des deux camps :

Agitateurs Associations de protection
Besoin de plus de temps en raison des pluies abondantes Impact négatif sur la nidification des oiseaux et la biodiversité
Prolonger la période d’interdiction au 15 avril Population d’oiseaux en déclin de 30 % en 30 ans
Propriétés agricoles impraticables à cause des inondations Maintenir les haies jusqu’en septembre pour protéger les espèces

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Réglementations et risques légaux

La réglementation est stricte en ce qui concerne l’entretien des haies, surtout celles qui abritent des espèces protégées. Tout arrachage non autorisé expose les responsables à des peines sévères pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. Ces sanctions visent à sauvegarder la biodiversité et encourager des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

Ces lois mettent en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre les besoins agricoles et la protection de l’environnement. Ces conflits locaux sont le miroir de préoccupations plus larges en matière de durabilité et d’écologie.

Situation locale et conséquences

Les débats sur l’entretien des haies en Mayenne illustrent bien les conflits d’intérêts entre production agricole et protection de l’environnement. Les changements climatiques rendent les conditions de travail de plus en plus difficiles pour les agriculteurs, qui doivent constamment adapter leurs pratiques.

La situation en Mayenne est surveillée de près, avec des discussions en cours entre les différentes parties prenantes pour trouver des solutions amiables. En parallèle, les phénomènes météorologiques extrêmes continuent d’affecter la région et imposent des défis supplémentaires aux exploitations agricoles.

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La Mayenne est un exemple, mais la situation est identique à de nombreux endroits en France cette année.

À propos de l'auteur :

Alfred Monbelarome
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